Jeune Afrique vient de publier une interview exclusive sur l’assassinat de l’activiste des droits de l’homme, Floribert Chebeya et son chauffeur Bazana.
Selon entretien avec l’un des membres du commando chargé de les assassiner, l’ancien brigadier en chef de la police, Alain Kayeye Longwa, dévoile que les deux personnes étaient étranglées au bureau du colonel Paul Mwilambwe, à l’Inspection générale de la police. Les corps sans vie étaient conduits à la concession du colonel Djadjidja à Mitendi où un trou était déjà creusé par un soldat des FARDC en garde pour enterrer Bazana, le chauffeur de Chebeya dont le corps était resté jusqu’à aujourd’hui introuvable.
Dans ses révélations, Alain Kayeye cite Raïs comme commanditaire et John Numbi exécutant. Il cite aussi les noms de ceux qui ont participé dans l’assassinat de ces deux personnes et donne le fil de l’événement.
Il s’agit des colonels Christian Ngoy Kenga Kenga, Paul Mwilambwe, Jacques Mugabo, Doudou Ngoy Ilunga.
Bruno Nyembo Soti, commandant de la 3ème compagnie, il était là. Également Daniel Mukalay et son équipe. Il y avait aussi l’équipe de Christian Ngoy Kenga Kenga.
Mais aussi le major Kabila, le colonel Thierry et le major Kongolo qui continuaient à jouer le rôle des messagers après l’assassinat.
De Kinshasa à Lubumbashi
A l’éclatement de l’affaire au lendemain de l’assassinat, la bande des assassins devait se réfugier à Lubumbashi, fief de commanditaire.
N’ayant trouvé que quatre places dans un avion, Kenga Kenga, Jacques Mugabo, Saddam et Hergil Ilunga sont partis les premiers.
Les autres étaient restés chez John Numbi. Il s’agit de Bruno, Doudou Ilunga et de lui-même Alain Kayeye qui ont rejoint la première équipe à Lubumbashi où ils ont été protégés dans la ferme du général John Numbi.
Pour échapper aux nombreuses enquêtes en cours, ils ont été transférés à la police des mines pour faire une nouvelle vie. De là, ils n’ont pas été payés tout de suite, en travaillant comme des agents fantômes, sans aucune identité.
Alain Kayeye précise qu’il n’ont pas été payés pour « le service rendu ».
« Même pas 10 francs. Dieu que nous prions est témoin », jure-t-il.
En exil, ils veulent témoigner devant les magistrats afin d’éclairer l’opinion et permettre aux coupables à répondre de leurs actes.
Gel Boumbe/Rédaction BelNews Tv