Suite aux attaques contre l’Église catholique le dimanche 1er août 2021, le Comité Laïc de Coordination (CLC) sort de son silence depuis qu’il a efficacement contribué à l’obtention de l’alternance au sommet de l’État.
Le CLC commence sa déclaration par une interrogation : « Peuple congolais, quelles leçons avons-nous tirées des élections passées ? »
Au point premier, le Comité Laïc de Coordination est profondément peiné de constater que le people congolais n’a pas tiré des leçons de l’expérience des élections passées.
Au point deux, le CLC déplore les conclusions peu satisfaisantes des premières concertations des confessions religieuses sur la désignation du Président de la CENI. Il constate avec stupéfaction que cette insatisfaction ait pu aboutir à la profanation des églises et des objets du culte par des actes de vandalisme et des insultes les plus obscènes proférées à l’endroit de l’Archevêque métropolitain de Kinshasa, Son Éminence le Cardinal Fridolin Ambongo.
Ces comportements, indignes de notre people, poursuit le CLC, sont intolérables et appellent enquêtes et sanctions des coupables.
Le Comité Laïc de Coordination condamne de la manière la plus ferme et espère qu’ils ne se réproduiront plus jamais. Car, en démocratie, on ne peut contraindre quiconque à souscrire à un accord, à coup de menaces, d’intimidations ou d’injures. Il revient plutôt au people congolais d’aider l’équipe des confessions religieuses à sortir de l’impasse.
Le CLC considère, dans son point trois, que la présidence de la CENI ne peut être l’otage de deux candidatures, malgré leurs pertinences intrinsèques. Il préconise aussi que les confessions religieuses reviennent à la table de négociation pour statuer sur d’autres candidatures.
Pour le CLC, la RDC dispose, en effet, de bien d’autres experts de haut niveau en matière électorale. L’enjeu revient à choisir celui qui présenterait un maximum de garantie de probité morale, d’impartialité et d’indépendance à l’égard des forces politiques, toutes tendances confondues.
Éviter d’attiser le feu de la division
Dans le quatrième point, le CLC rappelle également, avec insistance, qu’à l’heure actuelle, la cohésion nationale constitue le bien le plus précieux pour la Nation toute entière. Il est donc impérieux d’éviter d’attiser le feu de la division par des tensions de n’importe quelle nature. Car, au moment où des veillées d’armes s’organisent dans des états-majors politiques et tribaux, la Covid-19 poursuit de manière insidieuse ses ravages meurtriers, alors que les violences à l’Est demeurent persistantes et qu’un front social pointe à l’horizon, menaçant la quiétude générale.
En se souvenant, dans son dernier point, de Son Eminence le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya dont la mémoire est encore fraiche, le Comité Laïc de Coordination invite fermement toutes les forces politiques et sociales de la République à se ressaisir. A défaut, le CLC sera en devoir de prendre ses responsabilités.
Cette déclaration signée par les Professeurs Gertrude Ekombe, Isidore Ndaywel et Justin Okana ainsi que de Julien Lukengu et Franklin Mbokolo serait une mise en garde sévère contre ceux qui veulent oser à éclabousser les Évêques catholique pour les besoins politiques.
Gel BOUMBE – BelNews Tv