Bruxelles, 28 avril 2025 – Une nouvelle grève de 24 heures paralyse ce lundi soir le réseau ferroviaire belge. Il s’agit du 20e jour de grève enregistré cette année dans le secteur du rail, une mobilisation qui reflète l’intensité du conflit social entre les syndicats cheminots et le gouvernement fédéral.
Une contestation contre les réformes du gouvernement
À l’origine de ce mouvement, les projets de réforme du gouvernement, en particulier le relèvement de l’âge légal de la pension et les coupes budgétaires imposées à la SNCB (Société nationale des chemins de fer belges). Les syndicats CGSP Cheminots et CSC Transcom dénoncent des mesures jugées « injustes » et « insoutenables » pour les travailleurs du rail.
« Nos membres sont fatigués, usés, et on veut maintenant les faire travailler plus longtemps avec moins de moyens. C’est inacceptable », a déclaré Marc Dardenne, représentant de la CGSP Cheminots.
Un réseau fortement affecté, au niveau national et international
Les conséquences sont immédiates : de nombreux trains sont à l’arrêt, tant sur les lignes intérieures qu’internationales. Les liaisons vers la France, les Pays-Bas et l’Allemagne sont fortement perturbées, voire suspendues dans certains cas. Des milliers de navetteurs se retrouvent sans solution de transport, et les gares du pays affichent une affluence inhabituelle dès les premières heures de la grève.
La SNCB a conseillé aux usagers d’éviter les déplacements non essentiels et de consulter régulièrement son site ou son application mobile pour suivre l’évolution du trafic.
Une mobilisation qui s’inscrit dans la durée
Ce 20e jour de grève s’inscrit dans un cycle de mobilisations entamé dès janvier 2025, avec des actions de plus en plus fréquentes. Selon les syndicats, la colère monte au sein des équipes opérationnelles face à un dialogue social jugé « inefficace » et des conditions de travail qui se détériorent.
Une nouvelle grève générale est déjà annoncée pour le 29 avril, avec une participation élargie à d’autres secteurs, notamment la fonction publique et la santé.
Le gouvernement appelle à la responsabilité
Du côté du gouvernement, on appelle à la « responsabilité » des syndicats, tout en maintenant le cap sur les réformes. « Nous comprenons les inquiétudes, mais nous avons une obligation de modernisation de nos services publics et de soutenabilité budgétaire », a déclaré la ministre fédérale de la Mobilité, Sophie Wilmès.
Le bras de fer entre les syndicats et le gouvernement ne montre aucun signe d’apaisement. À la veille d’une grève générale, le rail belge s’inscrit dans une crise sociale durable, qui affecte tant les travailleurs que les usagers.
🖊H. Zinu
📍 Rédaction | Belgique