Kinshasa, 15 mai 2025 — L’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo a franchi une étape majeure ce jeudi en déclarant recevable le projet de loi portant création du Tribunal Pénal Économique et Financier, ainsi que du Parquet National Économique et Financier y rattaché. Présentée par le Ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, cette initiative s’inscrit dans une volonté politique forte de refonder la justice économique et de lutter contre l’impunité dans les affaires financières.
Une réponse structurée aux crimes économiques
Portée par la dynamique de réforme prônée par le Chef de l’État et coordonnée par la Première Ministre Judith Suminwa, cette réforme vise à instaurer un cadre institutionnel et juridique robuste pour mieux combattre la corruption, les détournements de fonds publics, le blanchiment d’argent et la fraude fiscale.
Selon Constant Mutamba, ce projet constitue « une réponse concrète aux attentes du peuple congolais, qui exige une justice économique efficace, indépendante et accessible à tous. » Lors de sa présentation devant les élus, le ministre a insisté sur l’urgence de doter le pays d’instruments spécialisés capables de traiter avec rigueur et rapidité les dossiers économiques sensibles.
Un outil judiciaire inédit et spécialisé
Le futur Tribunal Pénal Économique et Financier, accompagné de son parquet national, sera composé de magistrats spécialisés formés aux questions financières complexes, avec pour mission de juger exclusivement les infractions économiques majeures. Il s’agit d’un modèle inspiré de juridictions similaires existant dans d’autres pays, visant à garantir une expertise technique et une indépendance accrues dans le traitement des dossiers.
Cette nouvelle juridiction pourrait aussi contribuer à rassurer les investisseurs et les partenaires internationaux, souvent inquiets de l’insécurité juridique et de la corruption endémique qui freinent les initiatives économiques en RDC.
Une avancée saluée, mais des attentes élevées
Déjà saluée par plusieurs organisations de la société civile, cette réforme est perçue comme un tournant décisif dans la lutte contre l’impunité économique. Pour ces acteurs, le plus grand défi reste désormais la mise en œuvre effective et transparente de cette structure. « Les institutions sont importantes, mais ce sont les hommes et les moyens mis à leur disposition qui garantiront leur efficacité », a réagi un représentant d’un collectif anticorruption de Kinshasa.
Le projet de loi devra encore passer par une série d’examens en commission avant son adoption finale. Si le calendrier parlementaire le permet, le Tribunal Pénal Économique et Financier pourrait entrer en fonction d’ici la fin de l’année 2025.
Avec cette réforme ambitieuse, le gouvernement congolais envoie un signal fort : celui d’un engagement renouvelé pour la transparence, la justice et la bonne gouvernance économique.
🖊 Chantie GOMBO | Rédaction – Kinshasa
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