Il était l’un des footballeurs les plus talentueux de l’histoire du football congolais. Si certains le détestaient farouchement à cause de ses frasques. Mais beaucoup d’autres l’adoraient pour ses qualités techniques spectaculaires à couper la hanche des adversaires. Dans tous les deux cas, il ne laissait personne indiffèrent. Emeka Esenga Mamale dit Zorino, ce nom restera à jamais gravé dans les annales du football congolais.
Dans la vie, il y a ceux-là qui naissent avec leur talent mais Emeka Mamale avait aussi la baraka. A l’instar de celle d’un certain jour de 1995, où il s’est révélé lors d’un match de la Ligue de football de Kinshasa (Lifkin) avec Dcmp contre Kalamu. Il allait se montrer encore beaucoup plus déterminant lors des journées précédentes notamment contre AC Sodigraf. Au total, il jouera six matches seulement avec Dcmp obligeant le sélectionneur du Zaïre d’origine turque, Mushin Ertugal de le retenir pour la CAN 96 en Afrique du Sud. Sa sélection en équipe nationale ne fera guère à l’époque l’unanimité. Une partie de l’opinion jugera trop prématurée cette sélection. Erreur, c’est plutôt le turc Ertugal qui aura raison.
Après l’épopée de la CAN 96, Mamale quitte Dcmp pour évoluer successivement à Qwa Qwa Stars en Afrique du Sud, Pohang Sterleers en Corée du Sud et fit un test du côté de Royal Charleroi en Belgique. Un véritable parcours de globe-trotter qui s’achemine par des expériences mitigées. Mamale signera son retour en équipe nationale de la RDC de plus belle manière en réalisant une super CAN 98 au Burkina Faso. A l’occasion, les Simba du Congo se classèrent en 3e place. Mamale est de nouveau un héros.
Mamale sera rattrapé par ses vieux démons. Ses problèmes d’ordre disciplinaire vont salir l’image d’un joueur talentueux. Il sera banni de l’équipe nationale après s’être pris violemment à un membre de la délégation congolaise au Burkina Faso. La Fédé (Fecofa) va également lui reprocher d’être à maintes reprises l’instigateur de la fronde des joueurs qui réclamaient des primes en équipe nationale notamment avec son expression : « Mbongo ebeler, balle ebeler – mbongo muker, balle muker » – (On me paye plus, je joue plus. On ne me paye pas bien, je ne joue pas bien).
Mamale sera rattrapé par ses vieux démons. Ses problèmes d’ordre disciplinaire vont salir l’image d’un joueur talentueux. Il sera banni de l’équipe nationale après s’être pris violemment à un membre de la délégation congolaise au Burkina Faso. La Fédé (Fecofa) va également lui reprocher d’être à maintes reprises l’instigateur de la fronde des joueurs qui réclamaient des primes en équipe nationale notamment avec son expression : « Mbongo ebeler, balle ebeler – mbongo muker, balle muker » – (On me paye plus, je joue plus. On ne me paye pas bien, je ne joue pas bien). Cette attitude de rébellion poussait les athlètes à boycotter les matches un peu comme leurs aînés de la génération 1974.
Dans les années 2000, il sera rappelé quelques fois en équipe nationale, mais il ne réalisera plus des grands matches comme avant. A la même époque, Mamale revient joué au pays après avoir sillonné le monde en évoluant notamment à Kaisers Chiefs et Silvers Stars en Afrique du Sud. AC Cabinda et Premeiro d’Agosto en Angola. Happoel Acre en Israël. Les dernières années de sa vie, Mamale faisait son mea culpa dans certaines émissions diffusées dans les médias, regrettant un peu les hauts et bas de sa carrière de footballeur.
Sa mort ce jeudi 25 juin 2020 à Kinshasa est une perte pour le monde du football congolais.
Rédaction/BelNews Tv