Comme au début de chaque session, la conférence des présidents des groupes parlementaires et des présidents des commissions permanentes de l’Assemblée nationale s’est tenue le mercredi 24 mars jusque tard dans la soirée. A l’issue de celle-ci, le calendrier a été adopté et sera soumis aux délibérations de la plénière.
Le rapporteur de la Chambre basse du Parlement, Joseph Lembi Lubila, a par ailleurs précisé que la tenue de cette conférence entre dans le cadre normal de la tradition parlementaire qui veut qu’au début de chaque session, la conférence des présidents doit se réunir.
Celle-ci est essentiellement portée sur le calendrier de la session ordinaire de mars.
« Et quand on parle de la session, il s’agit des matières pouvant faire l’objet de nos débats et délibérations au cours de la session », a-t-il expliqué.
A la question de savoir dans quelle configuration s’est tenue ladite conférence, le rapporteur de l’Assemblée nationale a clairement dit à la presse :
« Nous nous sommes réunis dans l’ancienne configuration des présidents des groupes parlementaires et présidents des commissions. Et tout s’est passé dans la convivialité. Mais cette question est complexe parce qu’au sein des groupes parlementaires, tous les membres ne partagent pas les mêmes opinions. Et dans certains groupes parlementaires, beaucoup de membres ont migré, d’autres encore ont quitté leurs groupes pour l’Union Sacrée. Là, c’est un autre problème », a-t-il dit.
Les membres appelés au règlement de la question
De l’avis du rapporteur, il a fallu recourir à la sagesse du président Mboso et la bonne foi du bureau, pour que les parties prenantes maintiennent la poursuite des échanges car, le règlement intérieur reconnait à un membre du bureau les attributions de faire l’état des lieux des groupes parlementaires, afin de les identifier en termes d’appartenance à la majorité ou à l’opposition.
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund, s’est livré à cet exercice, en procédant à la présentation des groupes parlementaires appartenant à la majorité et à l’opposition.
« Actuellement, la Chambre basse compte 16 groupes parlementaires dont 13 appartiennent à la majorité et 3 à l’opposition »,, a-t-il
renseigné.
Mauvaise lecture pour les députés de l’opposition
Les députés membres de l’opposition ne partagent pas cette perception des choses,
avec un point de vue contraire. Pour eux, l’opposition compte 5 groupes parlementaires et la majorité en dispose 8.
Ce point faisant l’objet du blocage, les deux parties majorité et opposition, ont décidé à l’unanimité la poursuite des échanges afin que les vues soient harmonisées et que le nombre des groupes parlementaires de chaque camp soit déterminé.
Aucune plénière depuis la rentrée
Parlant de la non tenue de la plénière depuis la rentrée parlementaire du 15 mars, le rapporteur de la Chambre basse a émis des éclaircissements suivants :
« L’ouverture de la session a eu lieu le 15 mars et on a perdu, en cette même période, un membre de l’institution, un brillant collègue, libre de pensée, en la personne de Lokondo Yoka Henri-Thomas. La coutume africaine veut que lorsqu’on est en deuil, on arrête toutes les activités pour les reprendre après l’enterrement du corps. C’est ce qui a été fait. Pour preuve, vous constaterez que la conférence des présidents a été convoquée le mercredi après la cérémonie d’hommages officiels suivie des obsèques à Mbandaka. Donc bureau n’a pas été bloqué comme pensaient certains », a éclairé le rapporteur Koseph Lembi Lubila.
Gel BOUMBE/BelNews Tv