Du 05 au 10 juin 2021, la ville de Kisangani abritera la 1ère édition de « UKUMBUSHO » pour commémorer le 21e anniversaire de triste mémoire de la guerre des 6 jours à Kisangani. Cette fois au moins, les jeunes leaders de la Tshopo veulent célébrer autrement leurs morts, en formant une synergie au tour de différents événements de haute portée.
Selon cette nouvelle marque d’organisation, qui pourraient avoir lieu en juin prochain, des messes d’action de grâce, des fortes déclarations, des actions pour obtenir justice et autres événements clés seront au rendez-vous.
« Ces événements de triste mémoire vont connaître la participation de toutes les Boyomaises et Boyomais, dans le souci d’initier des activités de grande envergure visant non seulement à pleurer les nôtres mais aussi à réfléchir sur des causes nobles d’intérêt commun en faveur des victimes », a déclaré Me Blaise Monduka, l’un des organisateurs.
La marque « UKUMBUSHO », qui veut dire en swahili « Souvenirs ou se Rappeler », sera à sa première édition afin d’appliquer des manières hors pair une autre façon pleurer les siens.
Comme toute organisation déterminée à réussir, UKUMBUSHO a plusieurs visions orientées vers deux volets.
Le premier volet est axé à commémorer ces événements malheureux et à consoler la ville de Kisangani en organisant au mois de juin de chaque année, une série d’activités culturelles dénommées UKUMBUSHO.
Cette commémoration se tiendra toujours durant la semaine qui cadre avec les dates dont ces événements funèbres se sont déroulés à Kisangani.
Pour le deuxième volet, il sera basé à faire en sorte que les victimes de la guerre des 6 jours et la ville de Kisangani puissent obtenir justice et réparation.
C’est quoi la guerre des six jours
Pour la petite histoire de cet événement funeste, la guerre des « six jours » est une succession d’affrontements meurtriers entre les armées ougandaise et rwandaise qui a eu lieu en pleine ville de Kisangani en République démocratique du Congo pendant six jours, soit du lundi 5 au samedi 10 juin 2000.
Ces affrontements ont causé d’énormes pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables. Avec environ 1.000 morts et au moins 3.000 blessés dont la majorité dans la population civile, c’est le moment le plus lugubre après la guerre de 1964 où les « Simba Mai » et « mercenaires » se sont mesurés des forces.
L’événement est nommé « Guerre des Six Jours » car il a duré six jours et aussi, parce qu’il a duré du 5 au 10 juin comme la guerre des Six Jours entre Israël et la Ligue arabe en 1967.
Alors que Kisangani avait déjà subi des affrontements entre les troupes Rwandaises et Ougandaises en 1999 et le 5 mai 2000, les deux troupes sont revenu dans un combat affreux en juin 2000. Celui-ci fut le plus meurtrier et a sérieusement sinistré une grande partie de la ville de Kisangani avec plus 6.600 obus tirés.
Les tragiques événements des guerres sanglantes qu’a subies la ville ont plongé sa population dans la crise économique, la pauvreté, le sous-développement et le manque des opportunités.
Jusque-là, on a jamais trouvé réponse à la question de savoir « comment se fait-il que le conflit entre deux nations, qui se vide par la voie des armes, doit-il se dérouler dans la ville d’un pays étranger ou neutre? »
UKUMBUSHO lance un appel vibrant à tous les leaders de la Tshopo de bien vouloir apporter leurs contributions. Quelque soit là où vous vous trouvez à travers le monde, votre contribution est nécessaire en vous s’appropriant lesdites actions.
La campagne étant ouverte à tout le monde, voici des contacts pour y participer :
Tél: +243 851705326 ( watsapp). Mail : ukumbushokis@gmail.com
Cet appel est une exigence morale consciencieuse à l’élite de la Tshopo.
Gel BOUMBE/BelNews Tv