Bruxelles, 29 avril 2025 — La Belgique a vécu ce mardi une journée noire sur le plan des transports publics. En raison d’une grève générale nationale déclenchée par les principaux syndicats du pays, l’activité a été fortement perturbée dans les gares, les aéroports et sur les réseaux de bus, de trams et de métro. Cette action marque un nouvel épisode de tension sociale, dans un climat de mécontentement généralisé vis-à-vis de la politique socio-économique du gouvernement fédéral.
Brussels Airport à l’arrêt complet
Dès les premières heures de la journée, Brussels Airport a annoncé l’annulation de l’ensemble de ses 470 vols prévus, soit des milliers de passagers cloués au sol. Les compagnies aériennes ont dû réorganiser leurs plans de vol, rediriger les passagers vers d’autres aéroports européens ou proposer des reports.
« C’est une situation inédite. Nous comprenons les revendications mais nous regrettons l’impact pour les usagers », a commenté un porte-parole de l’aéroport.
Le rail et les transports urbains lourdement touchés
La SNCB (Société nationale des chemins de fer belges) a vu la quasi-totalité de ses services suspendus. Les gares étaient désertes, et seules quelques lignes ont pu fonctionner à cadence fortement réduite. La STIB/MIVB à Bruxelles, ainsi que les sociétés TEC en Wallonie et De Lijn en Flandre, ont également connu des arrêts de travail massifs, rendant les trajets quotidiens pratiquement impossibles dans de nombreuses villes.
Les écoliers, travailleurs et fonctionnaires ont été nombreux à devoir annuler ou adapter leurs déplacements, provoquant une congestion inhabituelle sur les routes et un recours accru au télétravail.
Des revendications claires et un appel à la mobilisation
Les syndicats à l’origine du mouvement – FGTB, CSC, CGSLB – dénoncent une série de mesures jugées antisociales portées par le gouvernement De Wever-Bouchez, notamment :
- La non-indexation des salaires malgré l’inflation persistante ;
- Le rehaussement de l’âge légal de la retraite ;
- Les réductions de budget dans les services publics et les soins de santé ;
- Le manque de dialogue autour de la réforme du marché du travail.
« Nous n’acceptons pas que les travailleurs soient les premiers sacrifiés dans les arbitrages budgétaires », a déclaré Marie-France Dewez, secrétaire générale de la CSC-Transcom. « Nous exigeons des engagements concrets sur le pouvoir d’achat et les carrières longues. »
Une nouvelle grève prévue
Les syndicats ont déjà annoncé une nouvelle grève générale le 15 mai, si aucune avancée significative n’est constatée d’ici là. En coulisse, le gouvernement affirme maintenir le cap des réformes, tout en se disant « ouvert au dialogue » avec les partenaires sociaux. Mais les discussions stagnent.
Réactions politiques et économiques
Dans les milieux économiques, la FEB (Fédération des entreprises de Belgique) s’est inquiétée des conséquences de cette grève :
« Le climat social devient un facteur de risque pour la reprise économique. Il est urgent que le dialogue social reprenne sur des bases constructives », a indiqué un communiqué.
De son côté, le Premier ministre Bart De Wever a réagi avec fermeté, dénonçant des blocages « idéologiques » et une « prise en otage du pays », tout en affirmant que le gouvernement « ne cédera pas à la rue ».
En résumé :
- Date : Mardi 29 avril 2025
- Mouvement : Grève nationale (24 heures)
- Secteurs touchés : Transports publics (aérien, rail, bus, métro)
- Vols annulés : 470 à Brussels Airport
- Revendications : Pouvoir d’achat, pensions, budget public
- Prochaine action : Nouvelle grève prévue le 15 mai
Cette journée de mobilisation démontre la profondeur du malaise social qui traverse la Belgique en 2025. Entre inflation, réformes contestées et tension syndicale, le gouvernement devra rapidement trouver un équilibre entre rigueur budgétaire et justice sociale s’il veut éviter un durcissement du climat dans les semaines à venir.
🖊H. Zinu
📍 Rédaction | Kinshasa