Bruxelles, 30 avril 2025 – Le gouvernement belge fait face à une pression croissante de la Commission européenne à l’approche de l’ultimatum fixé au 30 avril 2025. Le pays, toujours sans budget pour l’année à venir, se trouve dans une situation délicate. Le délai accordé par Bruxelles pour soumettre ses plans budgétaires arrive à son terme aujourd’hui, après plusieurs reports. Cette absence de budget, tant au niveau fédéral que régional, pourrait entraîner des sanctions potentielles si les engagements européens ne sont pas respectés.
La coalition Arizona sous pression
Le gouvernement fédéral belge, issu de la coalition Arizona, dirigée par Bart De Wever (N-VA), a pris ses fonctions en février 2025, après près de 239 jours de négociations complexes. Malgré la formation d’un gouvernement stable, la question du budget demeure un défi majeur. Cette situation expose la Belgique à des sanctions financières et affecte sa crédibilité auprès de ses partenaires européens.
Les discussions budgétaires se sont intensifiées ces dernières semaines, les autorités cherchant à respecter les engagements européens tout en gérant les tensions internes. Le ministère des Finances, dirigé par Vincent Van Peteghem (CD&V), tente de trouver un compromis entre exigences européennes et réalités nationales.
Les exigences de l’Union européenne
La Commission européenne impose des règles strictes : un déficit public inférieur à 3 % du PIB et une dette publique soutenable. Le non-respect de ces engagements peut entraîner des pénalités financières et limiter l’accès aux fonds européens.
Bruxelles a déjà accordé un délai supplémentaire, mais ce sursis prend fin aujourd’hui. La Belgique doit donc présenter un plan budgétaire conforme à l’Accord de stabilité et de croissance de l’UE.
Un compromis difficile à trouver
L’élaboration du budget 2025 est un casse-tête politique. La N-VA plaide pour des réductions de dépenses, tandis que le PS et le sp.a défendent les investissements publics.
Bart De Wever admet que des mesures d’austérité sont inévitables, mais promet de protéger les plus vulnérables. Vincent Van Peteghem veut équilibrer rigueur et investissements dans la santé, l’éducation et les infrastructures.
Les conséquences possibles de l’absence de budget
Si aucun budget n’est soumis, la Belgique risque des amendes et des restrictions d’accès aux fonds européens. Cela pourrait aussi affecter la confiance des marchés et compliquer la gestion d’une dette publique déjà élevée.
Cette situation renforce l’instabilité politique et pourrait ternir l’image du gouvernement de Bart De Wever, déjà mis à mal par les divergences internes.
L’avenir incertain de la Belgique face à l’Union européenne
La Belgique est à un tournant critique. La gestion du budget 2025 constitue le premier grand test pour la coalition Arizona. Si un budget acceptable est présenté, cela pourrait renforcer la position belge en Europe. À défaut, les conséquences pourraient être lourdes, tant économiquement que politiquement.
Le pays attend une décision rapide, espérant éviter les sanctions européennes et répondre à ses besoins sociaux et économiques.
La Belgique est sous pression alors que l’ultimatum européen arrive à échéance. Le gouvernement, en place depuis février 2025 après des mois de négociations, doit finaliser son budget 2025 d’ici ce 30 avril. La réussite ou l’échec de cet exercice sera décisif pour l’avenir politique et économique du pays.
🖊H. Zinu
📍 Rédaction | Belgique