Bruxelles, 7 mai 2025 – Les violents affrontements survenus les 4 et 5 mai à Bruxelles, en marge de la finale de la Coupe de Belgique, continuent de faire des vagues sur le plan politique. Jets de projectiles, véhicules incendiés et interventions musclées de la police ont marqué ces deux journées tendues, notamment dans les quartiers proches du stade Roi Baudouin.
Le bilan fait état de plusieurs blessés, dont des policiers, et d’importants dégâts matériels. Les violences impliquaient principalement des groupes de supporters du Club Bruges et d’Anderlecht, venus en nombre pour la finale.
Décision controversée : exclusion des supporters brugeois
Face à la gravité des incidents, le bourgmestre d’Anderlecht, Fabrice Cumps, a pris une mesure exceptionnelle : l’interdiction de la présence des supporters du Club Bruges lors du prochain match entre les deux équipes prévu le 18 mai à Anderlecht.
« La priorité est la sécurité des habitants. Il y a eu trop de débordements. Nous ne pouvons pas prendre de risques supplémentaires », a déclaré Cumps lors d’une conférence de presse.
Cette décision a immédiatement provoqué la colère du Club Bruges, qui a publié un communiqué dénonçant une mesure « discriminatoire » et « contre-productive ». Le club envisage de faire appel devant les instances sportives et administratives compétentes.
Le gouvernement réagit : une enquête demandée
La ministre de l’Intérieur, Babette Vanhove, a exprimé sa vive préoccupation face à la recrudescence des violences dans le football belge. Elle a ordonné une évaluation complète des événements du week-end, notamment sur le rôle des services de sécurité, la coordination entre zones de police et la gestion des foules.
« La violence n’a pas sa place dans le sport. Une enquête indépendante et rigoureuse est nécessaire pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent », a-t-elle affirmé.
Une réflexion de fond sur la sécurité dans les stades
Plusieurs partis politiques ont appelé à un réexamen global de la stratégie sécuritaire dans les compétitions sportives. Les Engagés et DéFI ont proposé la création d’un plan national anti-hooliganisme, tandis que la N-VA appelle à des peines plus sévères pour les fauteurs de troubles.
Les syndicats policiers, eux, alertent sur le manque de moyens humains et matériels pour gérer ce type d’événements.
📰 Rédaction : H. Zinu
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