L’Union africaine a proclamé 2025 comme “l’Année de la justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine”, une initiative historique qui vise à réparer les blessures profondes laissées par des siècles d’injustices structurelles telles que la traite transatlantique des esclaves, le colonialisme, l’apartheid et les génocides.
Une mobilisation panafricaine pour la mémoire, la justice et la dignité
Adoptée lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, cette déclaration fait de 2025 une année charnière. L’objectif est clair : mettre au cœur de l’agenda continental la question des réparations, de la justice réparatrice et du droit à la mémoire pour les peuples africains et leurs diasporas dans le monde.
« Il ne peut y avoir de réconciliation sans vérité, ni de développement durable sans justice », a souligné Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine.
Devoir de mémoire : reconnaître les crimes du passé
La démarche de l’Union africaine repose sur une volonté de reconnaissance officielle des crimes historiques, dont les séquelles sociales, économiques et culturelles perdurent. Sont notamment visés :
La traite transatlantique des esclaves, qui a déporté des millions d’Africains vers les Amériques ;
Le colonialisme européen, marqué par l’exploitation des ressources et la domination politique ;
Le régime d’apartheid, notamment en Afrique du Sud ;
Les génocides, y compris le génocide des Hereros et Namas en Namibie ou celui au Rwanda en 1994.
Des mécanismes de justice réparatrice à l’échelle mondiale
L’Union africaine souhaite aller au-delà des excuses symboliques, en réclamant la mise en place de mécanismes internationaux de réparation. Ces mécanismes pourraient inclure :
Des compensations financières ou économiques ;
Des programmes éducatifs et culturels dédiés à l’histoire africaine et afro-descendante ;
Des engagements politiques des anciens États colonisateurs en faveur de la justice globale ;
La restitution des biens culturels pillés pendant la colonisation.
Un dialogue est déjà entamé avec des institutions internationales telles que l’ONU, l’Union européenne, et des pays comme la France, le Royaume-Uni ou les États-Unis, où vivent d’importantes communautés d’ascendance africaine.
La diaspora africaine au cœur de l’initiative
L’année 2025 ne s’adresse pas uniquement aux États africains. Elle inclut aussi la diaspora africaine, considérée comme la sixième région de l’Union africaine. Des partenariats sont en cours avec des organisations afro-descendantes en Amérique latine, en Europe et en Amérique du Nord.
Des forums mondiaux, conférences universitaires, commémorations transatlantiques, et mobilisations citoyennes sont attendus tout au long de l’année.
Un pas vers la justice historique et la fierté africaine
Au-delà des réparations matérielles, cette initiative vise à restaurer la dignité historique des peuples africains et à valoriser leur contribution à l’humanité. Il s’agit aussi de lutter contre le racisme systémique, les discriminations contemporaines et les inégalités issues du passé.
« L’Afrique n’oublie pas. Mais elle choisit d’affronter le passé pour éclairer l’avenir », déclarait récemment une représentante de la Commission africaine des droits de l’homme.
2025, une année de vérité, d’action et d’espoir
L’Union africaine prévoit de publier un rapport continental sur la justice historique, et de lancer une plateforme panafricaine de suivi des engagements pris durant l’année. Des campagnes médiatiques et des outils pédagogiques multilingues seront également diffusés à l’échelle du continent.
Avec 2025 placée sous le signe de la justice, l’Afrique entend porter haut la voix de la mémoire et de la justice globale, dans un monde en quête d’équité.
🖊H. Zinu📍 Rédaction | Belgique
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