Le rideau de fer est un concept qui existait pendant la guerre froide pour décrire la séparation politique, idéologique et militaire entre l’Europe de l’Ouest (capitaliste) et l’Europe de l’Est (communiste).
Ceci s’est façonné dans la scène politique congolaise après l’élection présidentielle de 2018 où Martin FAYULU se réclamait Président de la République, mais sans imperium. Félix TSHISEKEDI alors Président de la République proclamé par la CENI (Commission électorale indépendante) et confirmé par la Cour constitutionnelle, a exercé pendant 5 ans son premier mandat, malgré que Martin FAYULU et ses acolytes n’admettaient pas cette réalité.
En 2023, le fils biologique du sphinx de Limite a organisé et remporté haut la main l’élection présidentielle pour le second mandat. Au fil du temps, les crises s’installent. La machine de gouvernance devient lourde, car la partie orientale du pays notamment Goma et Bukavu, est sous occupation rebelle.
Côté politique, le conseiller en matière de la sécurité du Chef de l’État, Désiré Cashmir Eberande KOLONGELE, a au nom du Président de la République, consulté la classe politique sans pourtant que les calciques de l’opposition ne prennent part. A l’heure actuelle, difficile de mettre un gouvernement d’union nationale comme ça laissait entendre lors de consultations de KOLONGELE.
De l’autre côté, les Évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et les Pasteurs de l’ECC (Église du Christ au Congo) ont engagé de consultations avec la classe politique, opposition y compris, les rebelles qui occupent les villes tombées, les Chefs d’État des pays voisins, voire même d’autres pays de l’occident et le SG de Nations Unies.
Cette démarche soutenue par l’opposition politique est malheureusement une pillule amère difficile à avaler par le pouvoir. Les hommes de Dieu veulent rencontrer le Président de la République pour lui soumettre le rapport de cette première phase avant d’engager d’autres processus, mais sans succès jusqu’à ce jour.
Lundi, le 02 juin dernier, Martin FAYULU s’est adressé via les réseaux sociaux à la Nation congolaise pour alerter d’une menace de la balkanisation du grand Congo qui selon lui commence à prendre corps. Il a désiré à l’occasion rencontrer le Président de la République, « afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle ».
Sans plus tarder le Chef de l’État a le même jour affirmé sa disponibilité à rencontrer son opposant farouche. Les choses se sont allées bien vite. 3 jours après ces 2 personnalités politiques importantes du pays se sont rencontrées, c’était jeudi 05 juin dernier, au palais de la Nation.
Cette rencontre a confirmé qu’en politique il n’y a pas des ennemis mais plutôt des adversaires. Et en tout c’est le Congo qui a gagné en terme de maturité politique. D’où le rideau de fer qui s’installait entre ces 2 personnalités est finalement tombé.
Les premières images ont montré des accolades chaleureuses entre TSHISEKEDI et FAYULU. Au sortir de cet entretien celui qui est surnommé le commandant du peuple est resté droit dans ses bottes. Pour le Président du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) le pays est dans une phase très difficile. « Nous sommes attaqués de partout, nous avons besoin de la cohésion nationale. Nous n’avons pas 36 solutions et nous devons créer un camp de la patrie ».
🖊 LMD | Rédaction – Kinshasa
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