Un certain 15 février 1982, le mouvement d’opposition – L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) voyait le jour dans un contexte politique dictatorial du Maréchal Mobutu. Ce mouvement qui sera plus tard l’incarnation de l’image de l’opposition congolaise contre la dictature, il va engendrer un grand parti politique aujourd’hui au pouvoir.
Au début des années 1980, treize parlementaires dont Étienne Tshisekedi, Marcel Lihau, Frédéric Kibassa Maliba, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, François Lusanga Ngiele, Anaclet Makanda Mpinga, Isidore Kanana, Lumbu Maloba Ndiba, Joseph Ngalula et Vincent Mbwankiem, pour ne citer que ceux-là… Ils écrivent une lettre ouverte adressée au Président du Zaïre. Dans leur revendication, ils proposaient parmi les dix recommandations à Mobutu de démocratiser le paysage politique du pays. S’estimant tout – puissant, Mobutu va rejetter ces propositions en choisissant la répression. Il y aura de nombreuses arrestations arbitraires, intimidations et autres relégations dans les villages. Les contestataires seront victimes d’une dictature barbare.
Au début des années 1990, sous pressions extérieures, Mobutu va autoriser le multipartisme ouvrant la brèche sur le processus de démocratisation. À la clef, une petite victoire aussi de l’UDPS qui a déclenché le combat. Même si ce parti a été amputé de ses certains cadres du début de l’aventure… Nombreux ont été débauchés et corrompus par le Président Mobutu… L’UDPS tiendra le coup malgré tout.
Le changement de régime au Congo – Kinshasa en 1997 ne va pas modifier la ligne de conduite de l’UDPS. À sa tête, Étienne Tshisekedi, l’opposant historique va s’opposer aux présidents Kabila (Père et Fils). En 2006, l’UDPS refuse de participer aux élections estimant que le recensement de la population n’a pas été effectué. En 2011, l’UDPS participe aux élections, contre toute attente malgré que les revendications de 2006 n’ont pas été tenues en compte par la commission électorale. Étienne Tshisekedi va perdre les élections face au président sortant Joseph Kabila.
Mort en 2017, Étienne Tshisekedi est remplacé à la tête du Parti par son fils Félix Antoine Tshilombo qui va signer un accord avec le Front commun pour le Congo (FCC), de Joseph Kabila en vue d’une passation de pouvoir Pacifique. Tshisekedi Fils remporte les élections de 2018 sur un fond de plusieurs contestations de fraude. Aujourd’hui, à la tête du pays, l’UDPS, jadis parti de l’opposition est à l’épreuve du pouvoir. Nicolas Sarkozy disait : « L’exercice du pouvoir n’est pas facile ».
Matos/Rédaction BelNews Tv